ÉVEIL
Vous êtes le véhicule qui traverse le voyage. Les endroits auxquels vous serez conviés changeront. La possibilité de poursuivre l’expérience de vie repose alors sur l’entretien constant que vous vous donnerez. Faites avec nous une pause et regardez avec quel carburant vous alimentez votre vie.



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ARTICLE
La pause
du mieux-être

Par Élaine Drolet
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À chaque moment, chaque jour, ­notre être doit s’alimenter en énergie, sinon il risque d’en manquer. C­omme nos sens sont la porte d’entrée de notre état intérieur, pour élever ­notre vitalité et notre bien-être, il faut d’abord un peu de conscience et de vigilance. Voici alors ­quelques conseils simples, qui peuvent aisément s’intégrer à notre mode de vie.

Bien manger

L’importance de l’alimentation a été traitée en long et en large. Plusieurs régimes existent pour nous aider à être en forme – la liste est longue –, et chacun mériterait à lui seul un plaidoyer. Ce qui compte vraiment, c’est le choix de bien s’alimenter avec ce qui nous fait du bien (pas seulement ce qui nous fait envie !). La question à se poser chaque jour : ai-je pris le temps de bien manger aujourd’hui ?


Voir le beau

À notre réveil, lorsque nous ouvrons les yeux, les détails qui s’enregistrent dans notre cerveau sont multiples. Mon premier regard se pose-t-il sur un téléviseur qui présente les tragédies des 24 dernières heures ? Suis-je stimulé par le nombre de voitures et la laideur des édifices qui s’étalent sur le parcours me menant au bureau, ou suis-je davantage ébloui par le sourire de mon voisin de palier ou le rayon de soleil qui illumine la façade de ma maison lorsque je la quitte ? Nos perceptions visuelles demeurent nombreuses, mais nous pouvons amplifier l’impact de ce que nous désirons voir.


Sentir la vie

Notre univers est rempli d’odeurs. L’action bénéfique de l’aromathérapie sur notre corps et notre esprit est maintenant établie. J’ai besoin d’énergie ? Vive la cannelle ! J’ai besoin de calme ? Voilà un effluve de lavande. Notre nez, en plus de servir à nous oxygéner, nous remplit d’émotions. Si l’arôme du café me réconforte le matin, j’aime le respirer profondément. Si je me sens enrhumée, pourquoi ne pas oser quelques gouttes d’huile d’eucalyptus dans mon bain chaud ? Je marche vers ma voiture, je cours me mettre à l’abri ou j’honore mes poumons de l’air généreux du matin, qui me portera probablement jusqu’au soir. J’ai le choix !


Écouter de la musique

J’ai vingt minutes de route à parcourir avant de commencer à travailler. J’ouvre la radio sur une ligne ouverte où les gens sont invités à s’exprimer et j’écoute avec intérêt l’opinion de chacun. À mon arrivée au bureau, je suis déjà fatiguée. Pourtant, c’est le début du printemps et les oiseaux ont commencé à chanter. Alors, j’ai récemment acheté un album de musique qui me réchauffe et me fait rêver. Pourquoi ai-je imposé à mes oreilles autant d’éléments négatifs lorsque j’aurais pu y laisser entrer la joie ?


Toucher le cœur

Je me suis levée le cœur débordant de responsabilités. Grosse journée en perspective, je ne dois rien oublier. Il y a le sac de ma fille qui s’en va ce soir chez son père, la récupération qui passe ce matin, un dernier commentaire à ajouter au document que je présente aujourd’hui, les examens de mon fils à signer… Et les câlins dans tout cela ? Mon conjoint m’a embrassée tendrement en partant; l’ai-je seulement regardé ?
Ma fille m’a fait un dessin ; me suis-je arrêtée pour le contempler et
la prendre dans mes bras ? Ai-je dit merci pour cette autre journée qui m’est donnée, ou ai-je simplement accompli machinalement le rituel fonctionnel du quotidien ? Nous ne sommes pas des machines. Notre carburant fondamental, c’est l’amour. Est-ce que je sais en donner
et en ­recevoir ?


Nos sens nous permettent donc de capitaliser la vie en nous. Au terme d’une journée, suis-je riche en énergie ou en faillite de celle-ci ?