RECONNAISSANCE
Où que vous alliez, les apparences se transforment, mais l’expérience de vie demeure la même. L’humain qui approfondit le voyage devient de plus en plus sédentaire. Le nombre de destinations diminue, mais l’intensité de l’expérience croît. Vous possédez en vous-même toute la vie. Devenez présent à celle-ci, à chaque instant, et remerciez-la.

ARTICLE
Les 5 piliers
de la santé
Par Christine Angela

Être en santé n’est pas uniquement l’absence
de maladie, c’est aussi le fait d’être en paix, en harmonie avec son corps et son esprit. Si la circulation d’énergie est fluide, libre à l’intérieur
de moi, je serai en bonne santé. Selon la médecine chinoise, s’il y arrêt de circulation d’énergie, il y aura souffrance. Fluidité des énergies, c’est aussi fluidité de la pensée : il s’agit de ne pas s’arrêter trop longtemps sur ce qui nous chicote. La vie est mouvement, un mouvement lent, régulier,
comme un cœur qui bat.


Gare aux vitamines, compléments alimentaires et médicaments à consommer tout au long de l’année au nom de la santé ! Ces derniers sont là pour nous faire passer un cap, pour complémenter une carence mais, au bout d’un certain temps, on doit aussi les stopper. Charger son foie en permanence en ingérant certains produits, aussi bons soient-ils, pour éviter soi-disant de tomber malade devient un non-sens.

Par contre, on peut devenir respon­sable de sa santé en portant son attention sur 5 points importants, qui déterminent véritablement notre capacité à être ou ne pas être en bonne santé.

1 - L’alimentation
Si je peux faire attention à l’essence que je mets dans ma voiture
ou aux composantes que j’utilise pour mon ordinateur, je pourrai faire
de même avec mon corps ! Bien manger, c’est manger selon le rythme
des saisons ; c’est privilégier les aliments complets à semi-complets ;
c’est diminuer les sucres ; c’est manger les bonnes graisses, sans
vouloir les supprimer toutes ! C’est introduire les graines germées
dans notre alimentation, véritables réserves de vitamines et de
minéraux ; enfin, c’est boire de l’eau plutôt que du jus ou du lait…
L’alimen­tation diversifiée contient un calcium de meilleure qualité
que celui contenu dans le lait de vache, car ce dernier est non
assimilable ! Déjà, à une époque très ancienne, Hippocrate disait
que notre premier médecin se trouve dans notre assiette.

Bien manger, c’est aussi manger avec plaisir. On y reviendra au dernier chapitre. En effet, manger hyper bio et santé dans une atmosphère tendue, bruyante ou de conflit ne sert à rien. Donc, la qualité de ce que l’on mange et la façon dont on le mange conditionnent notre digestion, l’assimilation de notre carburant et les avantages escomptés.

2 - La libération des traumatismes
Les traumatismes et chocs émo­tionnels non réglés laissent des empreintes dans le cerveau et constituent de véritables bombes à retardement. Les deuils, les abandons, les violences, les injustices,
y compris les horreurs parfois vécues, demeurent enfouis dans nos mémoires et sont des lieux d’arrêt de l’énergie. Toutes ces blessures
non guéries réagissent au niveau de notre cerveau, de manière consciente ou inconsciente. Lorsque l’évocation d’un souvenir ravive
une émotion, force est de constater que, même si la tête a classé le problème consciemment, le cœur, lui, ne l’a pas complè­tement cicatrisé.

Les travaux d’Anne Ancelin Schutzenberger sur la mémoire trans-générationnelle des conflits, des non-dits et des drames, ceux de
Marc Fréchet sur les cycles biologiques mémorisés et, plus récemment, ceux effectués en neuro-psycho-immunologie ont montré que les traumatismes non résolus étaient des facteurs susceptibles de déclencher pathologies et accidents et fragilisaient, à tout le moins,
le système immunitaire de l’individu. Pour les chercheurs de cette
nouvelle discipline de la médecine, il ne fait maintenant plus aucun
doute que stress et immunité sont reliés.

L’EMDR – Il s’agit de la technique bien connue d’intégration neuro-émotionnelle par les mouvements oculaires, qui a la faculté d’effacer non pas le souvenir, mais ses effets néfastes sur le cerveau. L’œil a cette particularité d’être un prolonge­ment du tissu cérébral. Le nerf optique, quant à lui, est relié à une zone du cortex où se loge le blocage.

La PAROLE – Il s’agit de dire ce qui nous étouffe à l’intérieur, nos douleurs et nos souffrances à une oreille attentive, prête à écouter dans la compassion. Françoise Dolto déclarait : « Je vous prête mes oreilles afin que vous vous entendiez mieux. » La parole libère et la parole guérit… aussi ! Se libérer des traumatismes transforme la vie ! Le bénéfice en est immédiat et remarquable. Il y a libération d’un flux
de vie que le sujet sent vraiment !

Il existe d’autres techniques très simples qui se pratiquent sous la supervision d’un théra­peute : comme une certaine forme d’écriture et autres exercices d’extériorisation des vieilles blessures.

3 - Retrouver son centre, son axe, sa position d’équilibre
Se centrer, c’est revenir à notre potentiel intérieur et à la plénitude
de nos moyens, à l’image du trapé­ziste pour qui l’équilibre est vital.
Le flot de nos pensées, de nos peurs, de celles de la société est
un brouhaha infernal qui nous coupe de notre centre. En rentrant
de nouveau en contact avec lui, nous redevenons les véritables
maîtres d’œuvre de nos vies.

La science est en train, là aussi, de démontrer que les personnes qui pratiquent la méditation et la relaxation ont un système immunitaire
en bien meilleure santé que celui des autres. Il se produit une diminution du taux de cortisol et une meilleure adaptation à différents types de stress. Autrement dit, en calmant notre fréquence cardio-respiratoire, nous apaisons notre cerveau. C’est ce qu’on appelle la cohérence cardiaque. Pratiquer ces exercices de 2 à 3 fois par jour, à raison de 5 minutes tous
les jours, en y ajoutant la visualisation, peut entraîner des effets
extrêmement positifs sur la gestion de notre stress et, surtout, sur notre santé. Les avantages incluent une meilleure oxygénation des cellules,
un plus grand calme mental, ainsi qu’une perception et une
concentration améliorées.

4 - L’exercice régulier
Le fait de marcher en plein air, d’un bon pas et en silence, oxygène non seulement notre corps, mais aussi notre cerveau, notre cœur et nos organes digestifs, nous permettant par le fait même de nous débarrasser d’une panoplie de toxines produites par un mental agité. Rappelons-nous que les risques de maladie prolifèrent quand la vie arrête de circuler librement dans notre corps. En marchant, nous stimulons notre métabolisme, c’est-à-dire la chimie de notre corps.

Par ailleurs, marcher en plein air, tranquillement et en conscience, nous aide à nous sentir reliés à l’univers et aux éléments. L’Homme est un pont entre le Ciel et la Terre. Coincés dans nos voitures, enfermés dans nos immeubles en béton, nous ne pouvons plus sentir ce pont, cet axe entre Ciel et Terre, dont le point central passe par notre cœur. Pour reprendre l’expression de David Servan-Schreiber : troquons le prozac contre les adidas.

5 - La joie
Quand on commence à ne plus sourire, à ne plus rire, c’est mauvais signe. À quand remonte la dernière fois que vous avez ri ? Restons disponibles à la joie et au rire, arrêtons de nous prendre au sérieux
et gardons notre cœur ouvert. Le rire et la joie appartiennent à l’énergie
du cœur. La joie toute simple, mais aussi la joie d’entreprendre, de créer quelque chose, de découvrir autre chose. La joie est ouverture : ouverture aux autres, ouverture au monde.

Là aussi, la biologie vient confirmer ces affirmations ; il y a même des « stages de rires » Quel genre de société est devenu la nôtre, s’il nous faut réapprendre à rire ! Le rire et le sourire ne sont-ils pas le propre de l’homme ? Garder le cœur ouvert est un réel privilège que les précédents préceptes nous enseignent.

En effet, si je me suis libéré de mes traumatismes, si j’ai appris à retrouver le calme intérieur et si je me relie à la nature, naturellement joie et rires en découleront ! C’est une joie intérieure à retrouver, à cultiver. Car c’est elle qui va éclairer notre vie et les zones d’ombre que nous aurons, invaria­blement, à traverser. Ayant intégré ces habitudes dans ma vie, je développe ce potentiel de joie simple. Le plaisir de me sentir relié au grand tout ; ce plaisir d’Être. C’est ce dont ma vie dépend
et, ça, personne ne peut me l’enlever. Je le retrouve à volonté quand je le veux ; je suis éclairé de l’intérieur.

Enfin. la voie du cœur est aussi celle du toucher. Notre corps accumule des tensions et lorsque les mots sont difficiles, le toucher, lui, peut en dire long. C’est alors que les techniques de massothérapie, de fasciathérapie, d’ostéopathie viennent nous aider. Être en santé, c’est aussi avoir recours à ces techniques qui visent à libérer les tensions figées dans nos corps, avant qu’elles ne deviennent blocages. Selon la régulation énergétique de la médecine chinoise, l’énergie du cœur allège celle des reins où siège la peur.

Aspirants maîtres de notre santé, pensons à ces 5 piliers : l’alimentation, la libération des paquets de mémoire et de chagrin, le retour au centre et au silence, la marche consciente et, enfin, la joie intérieure à cultiver. L’homme moderne passe sa vie à courir après la fortune ou le temps, tombe malade et meurt sans avoir vécu… Il est temps de revenir à une position d’équilibre et de bon sens ; il est temps de retrouver le chemin de la Lumière.

La lumière est ce qui nous guérit : lumière des mots, lumière du silence intérieur, lumière de la nature, lumière de la joie retrouvée. Lorsque la lumière circule à l’intérieur de nous, la vie circule et ce, même quand nous sommes ballotés par le courant. C’est cette étincelle-là que nous devons entretenir dans nos vies. Au cœur de ces 5 piliers se trouve notre étincelle... Prenons-en soin ! Personne ne le fera à notre place.