Certes, les chutes du Parc national d’Iguazù se distinguent par leurs formes géographiques. Un long lacet de chutes impressionnantes se repliant sur elles-mêmes en demi-cercle. On y dénombre 275 cascades saisissantes. Elles arborent leur magnificence sur près de trois kilomètres. Tant de beauté nichée en sol argentin, principalement sur une surface de 1 900 mètres. On y découvre le cœur battant des chutes. Le Brésil nous offre, quant à lui, la quintessence d’une vue d’ensemble de ces chutes grandioses, sur une distance de 800 mètres. Un large balcon surplombant l’île de Saint-Martin en est la porte d’entrée.
Cette île est située sur un promontoire rocheux, dans la rivière Iguazù. Un traversier y fait la navette pour les randonneurs pédestres. Un souvenir que vous conserverez longuement au fond de vous-même : la visite des deux côtés du Parc, tous pays confondus.
Une faune et une flore luxuriantes vous accueillent au sein de la forêt subtropicale. Les animaux typiques de cette région sont le tapir, le singe hurleur, l’ocelot, le jaguar et le caïman. Une richesse ailée rassemble plus de 400 espèces d’oiseaux. Alors qu’on y recense environ 2 000 espèces de plantes.
Le grand Martinet noir, ingénieux, plonge dans les chutes, s’y cache
et y façonne son nid, bien souvent loin des prédateurs. Une variété de perroquets colorent la flore et égayent nos oreilles par leur musicalité inusitée.
Gorge du Diable
À vol d’oiseau, au-dessus de ces chutes, on y aperçoit un profond gouffre. C’est comme si la terre, au moment de la création de ces chutes, y avait relâché une tension inouïe. Une tension libérée sur plus
de 200 000 ans par le mouvement de plaques tectoniques. Et depuis, ces cascades y déversent des millions de gouttelettes d’eau, un ravissement pour l’âme, le corps et l’esprit. La plus vertigineuse de ces chutes atteint 90 mètres de hauteur et porte le nom de « Garganta del Diablo » ou Gorge du Diable. Retenez votre souffle ! Les arcs-en-ciel sont fréquents, puisque ces puissantes chutes forment une pluie fine de façon continue.
De grands qualificatifs à l’égard de ces chutes peuvent sembler pompeux, voire prétentieux pour certains. Néanmoins, le Parc national d’Iguazù se retrouve actuellement parmi les finalistes pour accéder « Aux 7 merveilles de la nature ». Il s’agit d’un concours international issu d’un long processus de sélection, s’échelonnant sur une période de cinq ans. Cette classification a regroupé 440 sites uniques à travers le monde, répartis dans plus de 220 pays. La finale sera dévoilée en juillet 2011. Vous avez deviné, cette reconnaissance internationale s’inspire de la Grèce antique, plus précisément, des « 7 merveilles du monde ».
Chutes des 3 Mousquetaires
Elles sont un clin d’œil au roman d’Alexandre Dumas et du film qui s’en suivit. Toute une trame d’histoire se défile devant nous, quand nous admirons leur unicité.
Tourisme écologique depuis 2001
Un train écologique roulant au gaz naturel vous permet d’explorer, en toute quiétude, la faune et la flore de cette forêt subtropicale. Un parcours de 15 kilomètres à vous faire rêver. La station centrale vous convie à l’embarquement et vous dépose plus loin à la station des Cataractes, ainsi qu’à la station de la Gorge du Diable.
Vous pouvez emprunter des passerelles sécurisées dans la partie supérieure et inférieure de la rivière Iguazù. Fait particulier, un ascenseur vous amène à vingt mètres plus haut, du côté brésilien. Les sentiers de la partie supérieure offre une vue panoramique du parc.
Sentier Macuco (durée 3 heures)
Les randonneurs expérimentés se laisseront absorber par les bruits des animaux de la forêt subtropicale, tout en y entendant couler les chutes d’eau. Une marche contemplative et une pause méditative qui vous invitent à faire la paix en vous.
Plein lune
Découvrir ces chutes à la pleine lune est un spectacle mythique et poétique hors du commun.
Les chutes en couleurs
En septembre et en octobre, la végétation d’Amérique dévoile ses plus belles couleurs et le Parc d’Iguazù n’y fait pas exception.
Descente en rivière
Pour les plus intrépides, des descentes de rivière en pneumatique sont possibles.
Un peu d’histoire
Baptisées à l’origine « Sauts de Sainte Marie », ces chutes portent aujourd’hui le nom d’Iguazù, signifiant « grandes eaux » en langue autochtone guarani. Ce parc national s’étend sur une superficie de 67 620 hectares.
Elles ont été découvertes par l’explorateur Alvar Nuñez Cabeza de Vaca, au XVIe siècle. Le Parc d’Iguazù fut créé en 1934, à la frontière de l’Argentine et du Brésil. C’est dire qu’il vient de célébrer ses 76 ans d’existence. La partie argentine de ses chutes est classée Patrimoine Mondial de l’Unesco depuis 1984. Alors que la partie brésilienne de ses chutes a acquis cette reconnaissance en 1986.